C’est la douleur chronique, consécutive à un grave accident de moto, qui a conduit en 2008 Jason Wersland, chiropracteur américain, à réinventer le pistolet d’automassage (massage gun). Non seulement les bienfaits du pistolet de massage pour la récupération sportive ne sont plus à démontrer, mais aussi sont avérés pour améliorer notre vie quotidienne. En soulageant les douleurs et tensions musculaires ils boostent notre capital bien-être… à condition de tenir compte du mode d’utilisation ! Passage en revue des questions fréquemment posées à propos de ces appareils, allant du type d’embouts à utiliser jusqu'au temps de pratique efficient.
Fonctionnement d'un pistolet de massage et précautions d’emploi
Bien que de haute technologie, le principe de fonctionnement des pistolets de massage demeure assez simple : le moteur tire son énergie de la batterie rechargeable intégrée (parfois amovible) pour délivrer plus ou moins rapidement des percussions sur la peau venant agir en profondeur sur les muscles. Le but recherché est de reproduire de manière mécanique le massage habituellement délivré par le professionnel de santé pour atténuer les douleurs causées par les mirco-déchirures des fibres musculaires suite à une activité sportive, ou plus simplement dit, dissiper les courbatures. En découle l’amélioration des performances sportives par leurs répétitions plus fréquentes sans douleurs ou encore un bien-être quotidien.
Il existe néanmoins quelques règles générales qu’il conviendra de respecter scrupuleusement pour béénficier d'un massage optimal :
- ne pas masser la même zone musculaire et articulaire pendant plus d’une minute sauf en cas de tendinite : il est possible d’aller jusqu’à deux minutes par point de tension,
- exercer une pression légère et harmonieuse tout en déplaçant (va-et-vient) lentement le pistolet de massage de quelques centimètres toutes les secondes d’un point d’accroche du muscle à l’autre,
- ne pas utiliser sur une région corporelle comprenant des parties osseuses : utiliser uniquement sur les zones de pratique indiquées (bras, fessiers, mollets, cuisses, plante des pieds, tendon d’Achille, épaules… ) et non sur le crâne, la poitrine, l’intérieur du bras entre le coude et l’aisselle…ou encore sur des plaies ouvertes ou suceptibles de se rouvrir.
Afin de connaître les particularités de votre pistolet de massage il est vivement recommandé de prendre connaissance de la notice d'utilisation livrée avec avant sa séance d’automassage à la maison ou en salle de sport.
Quels types d’embouts utiliser avec son pistolet d'automassage ?
Le pistolet d’automassage n’avait pas connu pareille évolution depuis 1870, date à laquelle le docteur suédois Gustav Zander l’avait inventé en traitement des muscles atrophiés. Désormais, son design s'est perfectionné pour se caler aisément dans la paume, garantissant une bonne prise en main, à la fois naturelle et efficace. À titre d’exemple, Theragun propose un design breveté avec une poignée triangulaire ergonomique tandis que les ingénieurs de Hyperice ont œuvré pour un bras antidérapant. Quant à Compex, les personnes en charge du développement ont entre autres étudié une prise à l'aide d'une poignée perche (manche amovible) sur leur modèle Fixx Mini.
Les embouts interchangeables, appelés aussi têtes de massage, sont les accessoires indispensable plus ou moins nombreux fournis avec le pistolet de massage. Ils sont garants de la transmission des bienfaits du pistolet de massage à son utilisateur. Leurs rôles diffèrent selon leur forme et les besoins recherchés, c’est pourquoi une gamme étendue et variée d’embouts sont disponibles sous des appellations propres à chaque marque. Cependant l'on remarque que les formde ces embouts sont souvent similaires, voici un tour d’horizon des plus fréquemment rencontrées :
- la grosse tête sphérique est indiquée pour un traitement ciblé des grands groupes musculaires comme les fessiers, les ischio-jambiers et autres muscles de la loge postérieure de la cuisse, la loge antérieure de la cuisse située à l’avant du fémur, les muscles superficiels du mollet…,
- le plus petit embout rond est conseillé pour dénouer en profondeur les nœuds musculaires, appelés trigger points ou points gâchettes myofasciaux,
- l’embout conique est idéal pour le traitement musculaire ciblé et précis comme la plante des pied,
- la tête de massage en forme de fourche ou en U vous permet de masser le tendon d’Achille et les trapèzes. Elle est fortement appréciée par le traileur et le runner,
- sur les zones plus délicates ou endolories, l’embout en mousse haute technicité est intéressant,
- la tête trapézoïdale est un accessoire précieux pour drainer l’acide lactique et autres déchets métaboliques en post-effort.
Ces embouts sont hygiéniques par leurs propriétés antimicrobiennes et résistants à la sueur. Il est recommandé de bien sécher sa peau ou de porter des vêtements secs. Bien que conseillé, il n'est pas nécessaire de dénuder la zone à masser, bien que pour les personnes plus chatouilleuses, il est possible de se masser sur l’habit. Vous pouvez comparer les différents embouts selon les marques grâce à notre maxi comparatif des pistolets de massage.
À quelle fréquence doit-on s’automasser avec le pistolet de massage ?
La durée d’une séance d’automassage avec le pistolet de massage dépend des objectifs de l’utilisateur et varie en fonction du modèle. Mais en règle générale, il est conseillé de travailler de cinq à quinze minutes par séance sans limite de nombre de fois par semaine. Une fois par jour peut être un bon rythme mais toujours en fonction de chacun.
Dans tous les cas, se référer au mode d’emploi est important. Il n'est pas nécessaire de charger votre appareil à chaque utilisation, les pistolets de massage dernière génération sont sans fil et leur batterie haute performance (lithium-ion pour la plupart) garantissent une autonomie allant généralement de deux à trois heures.
Existe-il des contre-indications aux pistolets de massage ?
D’une façon générale, l’utilisation des pistolets de massage ne convient pas aux enfants. Nous savons également qu’il existe de réelles contre-indications si :
- vous êtes enceinte,
- vous avez subit une chirurgie récente quelle qu’elle soit,
- vous êtes porteur d’un pacemaker,
- vous souffrez de diabète, de hernie discale, de thrombose veineuse, de phlébite, de neuropathie ou de lésions rétiniennes
- vous constatez des plaies ouvertes ou des œdèmes,
- vous êtes victime d’une fracture ou d’une entorse,
- vous êtes atteint d’une maladie neuro-vasculaire,
- vous prenez des médicaments anticoagulants.
Il est nécessaire de bien lire les contre-indications notées sur la notice de l’appareil ou de demander conseil à son médecin traitant en cas de doute.
Quel indice de vitesse choisir ?
Dans un premier temps, il est recommandé de rester sur le premier niveau de vitesse et de jauger ses sensations. Si elles ne vous semblent pas assez fortes et que vous n’êtes pas soulagé, vous pouvez augmenter progressivement l’indice de vitesse. Il en est de même pour une séance de massage de détente, pour un bien-être au quotidien ou en début d’échauffement. En cas d’une musculature développée, l’intensité de massage peut être montée au niveau supérieur. Après un échauffement ou lorsque vos muscles sont activés (activité physique) ou pour la récupération musculaire en profondeur chez les sportifs de haut niveau, le nombre de percussions par minute peut être plus élevée. Plus la vitesse sélectionnée sera élevée plus l'appareil sera bruyant, cependant de nombreux progrès ont été faits par les fabricants par rapport aux premières générations d'appareils, qui développent aujourd'hui des techniques brevetées réduisant drastiquement le bruit lors de l’usage.
Peut-on utiliser le pistolet de massage en bluetooth ?
Oui, il est possible d’utiliser le pistolet d’automassage en bluetooth pour lancer le programme selon les modèles proposés par les fabricants. A raison, le pistolet de massage s'impose comme votre meilleur allié pour soulager les douleurs musculaires et booster vos performances, à condition de respecter les précautions d’emploi. En cas de doute et avant de vous lancer, n’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste ou médecin du sport.