Zoom sur l'arthrose à la cheville : causes, symptômes et traitements

Publié le 24/04/2024 Temps de lecture: 5 minutes

Zoom sur l'arthrose à la cheville : causes, symptômes et traitements

L’arthrose de la cheville est l’une des affections articulaires les plus communes. En raison de sa nature douloureuse, elle peut significativement altérer la qualité de vie des personnes affectées. On vous en dit plus sur cette affection : sa définition, ses causes, sa prévention et son traitement.

Qu’est-ce que l’arthrose de cheville ?

La cheville est une articulation complexe, essentielle à la mobilité. Elle permet la propulsion, donc la marche, mais aussi le soutien du corps. Elle se compose de :

  • Trois os principaux : le talus, le tibia et la fibula,
  • Des ligaments : ils fixent les os entre eux. On compte les ligaments talo-fibulaire antérieur et postérieur et le ligament fibulo-calcanéen, ainsi que le ligament deltoïde,
  • Des tendons : ils maintiennent les muscles et les os ensemble. On compte le tendon d’Achille, qui est le plus gros du corps, les tendons fibulaires, et les tendons tibiaux antérieurs et postérieurs.

Pour que cette articulation coulisse correctement, les extrémités osseuses sont couvertes de cartilage. L’arthrose de la cheville est une pathologie dégénérative liée à une usure de ce cartilage. En d’autres termes, les surfaces osseuses frottent directement les unes contre les autres.

Arthrose de la cheville examen médical

Causes et facteurs de risques favorisant l'apparition d'arthrose à la cheville

L’arthrose de la cheville est presque exclusivement liée à un traumatisme¹, c’est-à-dire à un ou plusieurs chocs subits par l’articulation de la cheville, menant parfois à des blessures comme des entorses ou fractures. Il peut aussi s’agir de micro-traumatismes répétés dans le temps, notamment dans le cas d’une pratique intensive du sport. Contrairement à une polyarthrite rhumatoïde, l’arthrose de la cheville n’est pas liée à une inflammation, mais trouve plutôt une origine mécanique.

Quels qu’ils soient, les traumatismes peuvent alors provoquer de l’arthrose de la cheville, généralement de nombreuses années après s’être produits. On parle alors d’arthrose secondaire pour désigner cette arthrose post-traumatique. 

Bien plus rarement, l’arthrose peut être primaire. Dans ce cas très exceptionnel, elle n’est pas liée à un traumatisme, et n’a pas de cause connue. Des facteurs de risques sont l’âge, le surpoids, le port de mauvaises chaussures et la pratique intensive d’un sport.

 

Quel sport puis-je continuer à pratiquer malgré l'arthrose de la cheville ?

Il est possible de continuer le sport avec une arthrose de la cheville, à condition de pratiquer une activité qui ne sollicite pas trop la cheville. Il faut par exemple éviter la course à pied, et lui préférer :

  • La natation,
  • Le yoga,
  • L’aquagym,
  • La musculation,
  • Le Thai Chi,
  • Le kayak.

Dans tous les cas, il est important de s’accompagner d’un professionnel de santé pour la reprise du sport. Celui-ci pourra éventuellement prescrire une chevillère de maintien pour sécuriser la cheville pendant l’activité sportive.

Yoga pour l'arthrose

Les symptômes de la présence d'arthrose sur la cheville

Les symptômes d’une arthrose de la cheville sont les suivants² : 

  • Une douleur au niveau de l’articulation, principalement lorsqu’elle est sollicitée, puis, à mesure que l’arthrose se développe, au repos également,
  • Une perte de mobilité
  • Parfois, la cheville peut être enflée
  • Parfois, le patient boite.

Quelles sont les bonnes pratiques à suivre en prévention ?

Il n’existe pas de prévention réelle de prévenir l’arthrose de la cheville, puisque celle-ci est le plus souvent liée à un traumatisme. La prévention va donc à être indirecte, puisqu’on va chercher à diminuer le risque de traumatisme.

Pour cela, il faut avant tout travailler à améliorer sa proprioception, c’est-à-dire son équilibre. On peut pour cela pratiquer différents exercices d’équilibre, chaque jour.

Dans un second temps, il est aussi utile de pratiquer un renforcement musculaire de la cheville. Enfin, le port de bonnes chaussures qui offrent un maintien efficace de la cheville, va lui aussi réduire le risque de blessure.

Par quels moyens établir un diagnostic ?

Le diagnostic doit être posé par un médecin. Pour cela, il procédera à diverses vérifications comme suit.

Examen clinique

L’examen clinique sera conduit par le médecin en deux phases : 

  • L’anamnèse : dans le langage commun, on parle simplement d’interrogatoire. Le médecin va poser diverses questions au patient pour établir son parcours médical, ses éventuels antécédents et ses symptômes.
  • L’examen physique : le médecin va manipuler la cheville et demander au patient de réaliser certains mouvements, dans le but de localiser précisément la douleur, de définir son intensité, de repérer d’éventuelles déformations, gonflements ou hématomes et de constater d’éventuels blocages de l’articulation.

 Examen d’imagerie par radiographie

La radiographie est le principal examen pour diagnostiquer une arthrose de la cheville. Elle permettra de repérer sur l’imagerie médicale une usure du cartilage.

Dans certains cas, le médecin peut également prescrire une IRM ou une échographie, pour écarter d’autres pathologies de la cheville, telles qu’une entorse ou une tendinite de la cheville.

Les traitements existants pour l'arthrose à la cheville

Le médecin va prescrire différents traitements, selon l’avancement de la pathologie. 

Traitement non-chirurgical

Dans un premier temps, le médecin va prescrire un traitement médical non-invasif pour soigner l’arthrose de la cheville : 

  • Limiter l’activité sportive, ou la remplacer par une autre sollicitant moins la cheville,
  • Entamer une perte de poids, pour limiter la charge pesant sur la cheville, dans le cas où le patient est en surpoids,
  • Suivre des séances de kinésithérapie, pour améliorer la mobilité de la cheville,
  • Le port d’orthèses plantaires, de semelles orthopédiques ou de chaussures adaptées visant à corriger la position du pied pour soulager la douleur,
  • Un traitement médicamenteux, qu’il s’agisse antalgiques (anti-douleurs), d’anti-inflammatoires, ou de protecteurs du cartilage,
  • Des massages, pour améliorer la mobilité et diminuer la douleur,
  • Des injections intra-articulaires, notamment de corticoïdes.

kinésithérapie de la cheville

Traitement avec intervention chirurgicale

Il existe trois opérations de traitement d’une arthrose de la cheville : 

  • Le débridement articulaire : il s’agit de nettoyer l’articulation de la cheville d’éventuelles matières libres ou autres irrégularités osseuses, dans le but de faciliter le coulissement entre les deux os. Cette intervention chirurgicale est généralement prescrite pour une arthrose de la cheville de faible intensité ou en début de formation.
  • L’arthrodèse de la cheville : il s’agit de bloquer définitivement l’articulation. Pour cela, on va réaliser, sous anesthésie générale, une réduction du cartilage, puis fixer ensemble les deux terminaisons osseuses, à l’aide de vis, de clous ou de plaques. Une immobilisation par plâtre ou attelle sera ensuite nécessaire pendant au minimum un mois et demi, puis le patient devra suivre une rééducation auprès d’un kinésithérapeute. L’arthrodèse de la cheville est l’opération la plus prescrite pour une arthrose sévère.
  • La prothèse de la cheville : le chirurgien va alors remplacer les surfaces articulaires usées, à savoir les extrémités du tibia, du talus ou de la fibula, par une prothèse médicale, généralement en métal, munie d’un système articulaire.

La durée d’hospitalisation après une chirurgie va alors varier selon l’opération. Elle peut durer de quelques jours à plus d’une semaine. Elle comprendra divers soins post-opératoires, comme l’administration régulière d’antalgiques pour diminuer la douleur, et parfois l’installation d’un drainage, c’est-à-dire d’un système visant à évacuer le sang pour éviter un hématome.

Selon l’opération, des séances de kinésithérapie peuvent aussi être prescrites pour améliorer la mobilité de la cheville, regagner en souplesse, en proprioception (c’est-à-dire en équilibre) et en force, et diminuer les douleurs liées à l’opération. Un suivi post-opératoire chez le médecin sera également nécessaire pour observer l’évolution. Les complications liées à ces opérations peuvent en effet inclure des troubles cicatriciels, une infection, des douleurs chroniques, une mauvaise consolidation de la cheville, notamment dans le cas d’une arthrodèse ou une perte de mobilité.

Source

¹Biga, N., Beccari, R., & Simonet, J. (2004). Arthrose de la cheville et de la sous-talienne. EMC-Rhumatologie-Orthopédie, 1(4), 343-353.
²Vienne, P. (2008). Arthrose de la cheville : Possibilités de traitement chirurgical visant à conserver L'articulation. Schweizerische Zeitschrift für «Sportmedizin und Sporttraumatologie, 56(1), 1-16.

 

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